vendredi 7 novembre 2014



INTERVIEW SENS CRITIX


N°28- Ava Courcelles


Voici une rubrique dans laquelle les stars du X partagent avec vous leur vision sur le Cinéma pornographique. Cette semaine, nous recevons une actrice fraîchement arrivée dans le porno mais qui s'est déjà fait un nom en quelques tournages et qui va probablement s'imposer, grâce entre autres à sa passion du sexe et son fessier de rêve, comme l'une des reines du X français : Ava Courcelles !



"Je me suis jamais sentie à ma place dans un boulot ordinaire..."




Un film en particulier t'a t-il donné envie de faire du porno ?
En réalité non, c'est plus ma rencontre avec des actrices du X sur les Salons de l'Erotisme qui m'a donnée l'envie de tourner. En fait, je me suis tout de suite retrouvée dans leur discours et leur caractère.

Quels sont pour toi les ingrédients essentiels à la réussite d'un film X ?

Si tu veux parler de réussite commerciale, il vaut mieux voir ça avec les productions. De mon point de vue, un film réussi c'est d'abord une entente entre les acteurs. Franchement, je me sens tellement plus désirable et libérée avec des partenaires qui me mettent en confiance et qui prennent soin de moi. Là, je me donne entièrement. C'est pour moi ce qui doit faire la réussite d'un film. 


Quel genre de film aimes-tu regarder particulièrement ?
Je suis très excitée par les scène lesbiennes. Même si, dans la réalité, je ne suis pas bi. Je ne sais pas, là ça touche au fantasme absolu, celui qui est toujours mieux en rêve qu'en réalité.

As-tu déjà été choquée en voyant un film X ? 

Oui j'ai été particulièrement dégoutée par des scène issues d'une production très en vogue qui tourne au kilomètre des scène cheap à mort. Les corps, les postures, le maquillage...tout était horrible. Mais bon, ça a l'air de plaire quand même. 


T'inspires-tu d'autres actrices pour ton propre travail ?

Non, j'ai juste appris à être actrice. Car au début, c'était free style, je partais dans tous les sens. Il a fallu que j'apprenne à faire attention au cadre, la lumière, à gérer aussi la longueur des tournages pour ne pas être HS au bout d'une demi-heure.


Comment te prépares-tu à tourner une scène ?
J'ai besoin d'une situation, de rentrer dans le fantasme du réalisateur. En général, j'aime bien rentrer dans mon rôle au point que mes partenaires soient aussi excités par la situation. Bref, j'aime séduire et lorsque je vois que je fais mon effet... je suis prête.


Peux-tu nous raconter ton pire et ton meilleur souvenir sur un tournage ? 
Mon pire souvenir : c'est une sodomie alors que je devais être sur les pointes en chaussons de danse classique... non pas que la sodomie était désagréable mais rester une heure sur des pointes appuyées à un radiateur en fonte a été terrible... j'avais les pieds en sang.

Le meilleur souvenir : Ma première scène dans l'Expérience d'Allan Theo. Là, je me suis dit que j'avais trouvé ma voie.





 

Quel est le film de ta propre filmographie dont tu es la plus fière ? 
L'éducation d'un jeune soubrette. A voir !


Quels sont les bénéfices de ce métier par rapport à ta vie de femme ? 
L'indépendance. Je choisis ma voie, je choisis mes scènes, je choisis ce que je fais ou ne fait pas. Je choisis même très souvent mes partenaires. Je ne suis pas à plaindre.


Est-ce que tu as l'impression d'avoir une vie qui sort de l'ordinaire en travaillant dans ce milieu ? 

En réalité,  je me suis jamais sentie à ma place dans un boulot ordinaire... Enfin, c'est surtout que les personnes que je côtoyais me faisaient comprendre que j'étais différente. Le plaisir, l'esthétisme, le sexe ont toujours été au centre de mes préoccupations. Je n'ai jamais compris pourquoi cela pouvait être si compliqué pour les autres. Tabous, faux-semblants, préjugés, apparences... ne m'ont jamais encombrés. Le X c'est parfait pour moi !


 
Penses-tu que les réalisateurs ou producteurs de films X pensent suffisamment au public féminin quand ils font leurs films ? Et si non, qu'est-ce qui pourrait être fait pour changer cela d'après toi ? 
Non. Il y a tellement de choses à faire. S'appuyer sur des fantasmes féminins, nous choisir des mecs qui ne soient pas que des sexes sur pattes mais de beaux mecs, avec quelque chose dans le regard, qui prennent soin de leur corps... Enfin, y'a du boulot !

Considère-tu le Cinéma pornographique comme un art ? 

Il y a des productions qui élèvent le cinéma pornographique au rang d'art. Mais je suis persuadée que c'est un secteur qui est sous-développé, mésestimé. Aussi bien par le public que par les productions. C'est un peu le serpent qui se mord la queue. Je pense que les productions ne se donnent pas à fond car elles considèrent que leur public s'en fout. Mais comme leur public consomme quand même, pourquoi changer ?




Merci beaucoup à Ava pour ces réponses !




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