de Robby D.
Digital Playground
2011
Lorsqu'un film porno s'intitule "Babysitters", on s'attend à tout sauf a de la subtilité. C'est pourtant la première qualité de ce deuxième épisode de la série de Digital Playground, studios haut de gamme, sur le thème.
N'ayant pas vu le premier épisode, qui avait en vedette la superstar Sasha Grey, je ne me risquerais pas à une comparaison. Mais notons déjà que Grey a trouvé des successeurs de taille dans cet épisode doté d'un casting d'exception, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Jugez par vous-même : Jesse Jane, Kayden Kross, Stoya et Riley Steele (entre autres) côté féminin; Manuel Ferrara, Tommy Gun, Evan Stone et Mick Blue côté masculin !
Si l'on peut souvent reprocher aux gros studios américains d'employer des actrices au physique (formaté) parfait mais manquant cruellement de charisme et de mordant devant la caméra, ce n'est pas le cas ici (du moins pas trop...) Ici, toutes les actrices semblent s'être accordée pour nous en mettre plein la vue. Jesse Jane, la protagoniste, nous livre une scène pleine de fougue et de légèreté avec la star des stars Manuel Ferrara. Comme à son habitude, le hardeur français, bien qu'un peu empâté physiquement, fait parler son subtil mélange entre un épanchement brutal de sa libido inépuisable et un romantisme à la française dont il a le secret. Evidemment, dans ce genre de production, le côté hard est limité... Mais dans cette scène d'introduction, le réalisateur Robby D. pose les grands principes qui feront les grandes qualités de son produit : des ébats à l'originalité et aux prises de risques limitées mais qui seront rattrapés par une réelle complicité entre les performeurs et une belle énergie.
De plus, l'intérêt des scènes ne commencent pas lors du french kiss habituel d'ouverture et ne s'arrêtent pas aux derniers jets de sperme de la figure imposée qu'est l'éjaculation faciale ou corporelle. Si le scénario dans son ensemble est basique et inintéressant (en gros, Jesse Jane envoie des membres de son agence de babysitting s'occuper, non pas des enfants, mais des queues des mâles en rut du voisinage), les séquences d'intro et de sortie des scènes sont d'une grande maîtrise. La palme revenant à Stoya et Erik Everhard pour leur scène de retrouvailles entre anciens amants, digne d'un prix d'interprétation au festival de Sundance. Et mention spéciale à la belle découverte qu'est Jynx Maze qui court désespérément après le dard de Charles Dera (et qui ne déçoit pas lorsqu'elle parvient à mettre le grappin dessus.)
Notons également un beau dialogue entre les deux bêtes de sexe que sont la sublime Kayden Kross et le musclé Tommy Gunn. Mais ce ne sont que quelques exemples entre scène de tendresse post-coïtale et humour machiste tourné en dérision (ce moment hilarant où Mick Blue, épuisée par la pétillante Bibi Jones, fuit en courant alors qu'une autre créature en chaleur s'approche de lui.)
Le film se termine par un reverse gang bang avec l'ensemble du casting féminin et Manuel Ferrara qui démontre une fois de plus sa passion des femmes. La scène est sympathique mais assez banale, bien qu'elle soit l'occasion de rassembler ces actrices merveilleuses et qu'elle nous livre également une belle séquence de cumshot avec transmission du foutre de bouches en bouches.
Bravo au réalisateur pour placer sa caméra avec un bon goût esthétique malgré un certain manque de fantaisie. Soulignons également que la caméra s'attarde un peu sur les hardeurs. Certes, nous regardons tous des films de boule pour admirer des sublimes créatures se faire démonter, mais c'est quand même sympa de s'identifier un minimum...
Dommage que la lumière soit un peu tristounette... Mais quand tu filmes de si belles femmes, la lumière est forcément belle tant elles sont éblouissantes...
NOTE : 8/10
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