jeudi 29 août 2013

DXK

De Christopher Clark
Colmax
2011


La parodie est une branche de la pornographie devenue, depuis quelques années, incontournable. Les plus grands classiques du cinéma ou de la littérature ont eu l'ultime honneur de se voir ré-adapter à grands renforts de bites dans le cul des héroïnes ou de sperme chaud sur leur visage et la fidélité aux oeuvres originales est parfois tellement troublante qu'il nous est impossible de les revoir ou relire sans avoir le bout qui frétille. Mais avec DXK, le porno va encore plus loin... Car ce n'est pas une fiction que l'on adapte mais un fait bien réel. Le porno a toujours été la représentation des dérives sexuelles des sociétés humaines; Christopher Clark semble l'avoir compris et pris au pied de la lettre en adaptant ce qui est probablement le plus gros scandale politico-sexuel de la Vème République.  


Rappelons les faits : en avril 2011, Dominique Strauss-Kahn est arrêté par la police New-Yorkaise, inculpé du viol de Nafissatou Diallo, femme de ménage de l'hôtel dans lequel séjournait celui qui était encore patron du FMI et surtout favori pour les prochaines élection présidentielles en France. Déjà soupçonné de plusieurs dérapages causés par sa libido visiblement démesurée, DSK est relaxé mais a perdu toute crédibilité et doit traîner avec lui une réputation tellement sulfureuse que Colmax pourrait envisager une ou plusieurs suites à son adaptation pornographique des faits.


Un homme de pouvoir, une femme de ménage, un hôtel, un scandale sexuel : pas besoin de chercher loin pour en faire un scénario parfait pour le X. La règle numéro une de la parodie est de garder le coeur de l'histoire ou des faits. C'est ainsi que Clark nous emmène dans un hôtel luxueux (un peu moins que le Sofitel, il faut le dire) et fait se rencontrer les deux protagonistes de l'affaire : l'homme de pouvoir, rebaptisé David Sex King (pour ne pas porter préjudice à qui que ce soit...) et la femme de ménage. Si l'interprête de DSK ressemble comme deux goutte d'eau à son modèle, on ne peut pas en dire de même pour la femme de ménage et... c'est tant mieux ! On s'est tous dit en voyant Nafissatou Diallo : Comment il a pu vouloir se farcir un thon pareil ? Mais là on est au cinéma, et Katia de Lys est une bombe ! Quel cul nom de Dieu ! Une beauté black à faire bander un mort. Malone, un grand du X italien, se prend une petite douche quand la belle entre et tombe sur le vieil homme nu comme un ver. S'ensuit un petit speech très intéressant sur la condition d'homme de pouvoir de DSK, la femme de ménage qui feint de résister mais se laisse bien vite aller, et c'est parti ! Rien de mieux qu'une bonne scène de baise intense pour ouvrir les festivités ! Le plus excitant, c'est qu'on se dit que ça s'est peut-être passé comme ça en vrai ! Malone prend un pied fou, De Lys nous fait rêver, et on aimerait nous aussi lâcher la purée sur son cul de déesse. DSK est heureux mais il déchante bien vite... La salope l'a piégé et elle crie au viol...


Le reste de l'affaire est plus librement racontée. Mais le niveau est très haut. Les actrices sont splendides et les situations vraiment bien écrites. Quel bonheur de voir DSK se faire provoquer puis se taper deux bombasses (Honey Demon, Ivana Sugar) dans sa cellule. C'est dur la prison... 

L'humour prend évidemment une grosse place et renforce l'excitation des scènes. Qu'est-ce qu'on s'amuse avec ce duo de flics se servant du carnet d'adresse de DSK pour se taper ses poules. C'est ici Anissa Kate qui s'y colle et qui offre sa naïveté et son innocence (et ses grosses loches) à nos deux compères dans ce qui se rapproche tout de même pas mal d'un viol. Elle se refera trouer la chatte sans vraiment y consentir par Steve Holmes dans une scène hilarante.


Sandra Romain campe une Anne Sinclair plus vraie que nature. Mais son visage refait et inexpressif gâche un peu ses performances. 


Le film est enrobé d'une dose de folie et de psychédélisme, relevant peut-être d'une flemme du scénariste, mais qui fonctionne à merveille et trouve son apogée lors d'une scène d'orgie au tribunal d'anthologie. Après un nouveau speech endiablé de DSK, ça se met à baiser dans tous les sens, ceux qui ne baisent pas sont complètement dépassés par la situation, ça lève le poing en signe de protestation et revendication, bref... c'est du génie. Dommage alors de ne pas finir sur cette note mais par une scène peu intéressante entre Katia De Lys et son avocat. Notons que les scène entre les séquences de sexe sont très intéressantes et relativement bien jouées, amenant un plus considérable à la qualité du film.


En résumé, un très bon produit sur le fond et la forme. Pas une révolution mais une belle innovation à tous les coups de faire ce film porno-social. 


Hommes politiques : gare à ce que vous faites de vos queues...


NOTE : 9/10

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire